Énergie : les dépenses de recherche en Allemagne ont doublé en dix ans

16/07/2018

Selon un rapport gouvernemental, l’Allemagne a investi plus d’un milliard d’euros dans la recherche sur la transition énergétique en 2017, dont 80 % dans des travaux sur les énergies renouvelables ou l’efficacité énergétique.

Ce n’est pas une adaptation, c’est une révolution. Pour décarboner son économie, changement climatique oblige, le monde va devoir réinventer son système énergétique au cours des prochaines années. Mais comment faire ? La recherche s’accélère. En Allemagne, pays pionnier de la transition, le montant des investissements dans la recherche sur l’énergie a augmenté de 15 % en un an, et doublé en dix ans. En 2017, il a dépassé pour la première fois le milliard d’euros, révèle un rapport du gouvernement. Selon cette étude, 80 % des investissements vont à des travaux sur les énergies renouvelables ou l’efficacité énergétique. Ce n’est pas une surprise. Les énergies vertes se sont hissées au premier rang de la production d’électricité en Allemagne. Elles ont couvert près d’un tiers de la consommation en 2017.

Les dépenses s’orientent notamment vers les recherches sur la déperdition de chaleur, le stockage de l’énergie et le développement de quartiers durables ou à énergie positive. Agrandir l'image Fabrication de modules solaires ultra-performants chez Solarworld à Freiberg (Saxe) © dpa L’industrie, première consommatrice d’électricité d’Allemagne (29 % du total), s’intéresse par exemple beaucoup à la transformation en électricité des déperditions de chaleur qui se produisent lors du processus de fabrication. Selon plusieurs études, le potentiel de récupération de cette chaleur inutilisée oscillerait en Allemagne entre 88 et 260 TWh par an. De quoi fermer quelques centrales au charbon et économiser bien des rejets de gaz carbonique !

Un autre grand sujet de recherche est le stockage de l’énergie. Il y a là un enjeu crucial aussi bien pour développer la production d’électricité verte que pour accélérer l’émergence d’une mobilité durable. Le ministère allemand de l’Éducation et de la recherche soutient ainsi plusieurs projets de recherche fondamentale. Ils couvrent un spectre très large : batteries, accumulateurs thermiques, stratégies utilisant l’hydrogène, le méthane ou les combustibles synthétiques. La conception de batteries solides à base d’aluminium est l’un des espoirs de cette recherche. Doté d’une densité de charge quatre fois supérieure à celle des batteries au lithium, le procédé pourrait en effet multiplier par deux, voire par six la durée d’autonomie des véhicules électriques.

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