Une convention vient d’être signée, lundi 14 janvier au lycée Condorcet de Saint-Quentin pour participer à la plate-forme franco-allemande qui ouvre stages voire futurs jobs aux lycéens mobiles.
C’est un exemple concret de ce que peut apporter l’Europe. « À l’heure où l’Europe est à la croisée des chemins, que ses valeurs sont remises en question », confirme Béatrice Angrand. La secrétaire générale de l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) était en ville, lundi 14 janvier pour un moment à marquer d’une pierre blanche dans les relations franco-allemandes. Une convention vient d’être signée au lycée Condorcet de Saint-Quentin entre l’Académie d’Amiens et la Chambre franco-allemande de commerce et de l’industrie. Et ce pour l’usage d’une plate-forme pour mettre en relation les entreprises et les écoles allemandes et françaises.
Cela fait trois ans que cette plate-forme a été lancée, tout d’abord en Île-de-France pour se voir étendre à différentes régions. « Nous voulons que toutes les régions aient la même chance », souligne Margarete Riegler-Poyet, chef du service formations à la Chambre franco-allemande de commerce et d’industrie. Ce sont plus d’un millier de jeunes qui ont été touchés par ce dispositif. Il met l’accent sur les nombreux débouchés avec l’apprentissage de l’allemand.
« Les entreprises ont du mal à recruter dans leurs métiers très techniques, ici et en Allemagne. Cette plate-forme, c’est pour faire connaître les métiers » et ainsi inviter les lycéens à traverser le Rhin pour des stages d’observation, voire des possibilités d’emplois.
« Même s’ils restent en France aussi, ils peuvent travailler dans les relations franco-allemandes, poursuit Margarete Riegler-Poyet. Les relations économiques entre la France et l’Allemagne sont importantes, il y a possibilité de faire carrière. » Une invitation aux jeunes à aimer la langue de Goethe.
« Les échanges avec l’Allemagne ont toujours été avant-gardiste », relève Jean Bourdin, délégué académique aux relations européennes et internationales et à la coopération. Une façon de confirmer que ce type de plate-forme entre élèves et entreprises est unique. « Les jeunes peuvent directement déposer leur curriculum vitae », souligne le directeur général de la Chambre franco-allemande du commerce et de l’industrie.
L’action se veut concrète en matière d’emploi et d’ouverture culturelle. « La plate-forme est ouverte dès le collège avec les élèves de troisième, avec un focus pour les lycées professionnels mais aussi généraux pour les pousser à voir les métiers techniques », indique Margarete Riegler-Poyet. Cela passe par des stages d’observation, d’un côté de la frontière comme de l’autre, jusqu’au dépôt de candidatures.
Il s’agit d’une véritable base de données. L’objectif est de « créer un réseau d’écoles et d’entreprises actives sur les marchés français et allemands, de renforcer les contacts entre les établissements scolaires, les centres de formation et les entreprises. Créer des liens durables et bénéfiques entre l’éducation et l’économie. » Tout en renforçant l’apprentissage de l’allemand en France et du français en Allemagne.
« Faciliter l’insertion professionnelle par le biais d’un dispositif d’orientation, développer l’apprentissage, soutenir les marchés de l’emploi franco-allemand » sont autant d’autres exemples qu’ils veulent concrétiser.
Courrier Picard